DANS LA RAL,M
La revue littéraire de Mazères.

— C’est un long chapitre !
— Pas plus long qu’un Simenon…
— On dit que c’est le dernier…
— Non. Il sera suivi d’un épilogue.
— Quelle aventure !
Où il est question de ces procès que l’on fait en France à la liberté d’expression Il en est du rêve, celui qui arrive sans crier gare au cours de ce moment de l’existence que nous appelons sommeil faute d’en savoir plus sur la nature du phénomène, particularité que le sommeil partage avec bien d’autres fragments de la méconnaissance réduite au statut de l’inconnu, voire du bizarre, car rien n’est plus déconcertant, et en même temps source de crainte et de hantise, que ce qui, par on ne sait quel décret, ne montre que les apparences de l’inexplicable, comme de toute réalité qu’on peut observer de l’extérieur quand la curiosité approche, non sans intention de s’y retrouver, le corps même de l’autre qui dort à poings fermés, agitant les signes de son activité cérébrale par le biais de capteurs plus ou moins conçus pour l’exploration, mais qui menace de se réveiller à la moindre sollicitation, menace qu’il met à exécution si l’occasion lui en est donnée, comme il arriva ce matin à Ginés de Pasamonte, lequel, s’il ne dormait pas aussi profondément, n’en était pas moins plongé dans l’énigme des faits soumis à lui par le chaos peut-être organisé de ses connexions avec un autre monde qui n’eût rien de commun avec celui-ci, du moins si l’on s’en tient à ce qu’on en retire pour donner au temps perdu un sens qu’il ne retrouve évidemment pas, mais qu’on ne risque désormais plus d’égarer à nouveau aussi bêtement. |