Défense de Louis Marette en personne

Que de commentaires! Il y en a pour tous les goûts. Nous ne pousserons pas le bouchon jusqu’à en tirer des conclusions statistiques. Du moins, pas pour l’instant.

Mais la plupart de ces commentaires ne sont pas construits, hélas. Ils expriment des sentiments. Le pour et le contre, avec une redoutable longueur d’avance pour le « contre Marette ».

Nous avons pris le temps d’analyser cette double voix somme toute populaire. Vous étonnerez-vous si les commentaires les plus construits le sont en faveur de Louis Marette ?

Parmi ces bijoux de mauvaise foi et de mauvais goût, en voici un qui a l’avantage d’être complet et de nous inspirer une suite qui ne ratera rien de ce discours aux accents maurrassiens. Pour l’instant, nous laissons au lecteur le temps de s’imprégner de cette prose digne d’une Presse historique, celle de Je suis partout (voir) par exemple. La ressemblance est frappante !

 

Louis Marette en loubard de la chasse

Louis Marette en loubard de la chasse

 

Le dit Lesgambettajaures écrit:

Indignez-vous … mais n’oubliez pas de vous informer auparavant!

J’ai lu les divers articles présents sur ce blog et voici que je m’abandonne sur cette page blanche pour une réaction. Elle sera une simple réponse à votre parole et non une référence à ce courant de pensée opposé à l’innovation, non, ne nous trompons dans la sémantique, non, ne m’insultez pas!

En tapant les premières lettres « MAZ » dans la barre de recherche Google, la proposition « Mazères contre Louis Marette » m’est apparue. Curieux, intrigué, je me suis aventuré par le biais d’un « double-click » risqué, jusque sur vos terres. Bravant ainsi l’oeil de Moscou décrit dans vos diatribes me voici digne de la Légion d’honneur, décoration portée par M. Marette. La première question qui a traversé le peu d’esprit dont je suis capable, moi, rustre natif et habitant de Mazères, benêt de trente années qui subit l’influence nocive de ce diable de maire, moi qui suis incapable de libre arbitre, de me déterminer par moi-seul à agir et penser, est la suivante: Qu’est-ce qui motive cette démarche?

Je vous lis et comprends: créer un blog satirique, de manière à ce que la vérité apparaisse sous les coups de cet impitoyable marteau qu’est l’humour. Ainsi vous ciblez M. Marette pour dénoncer son penchant pour l’alcool, l’influence nocive qu’il exerce sur les mentalités, sécurité, milice, devise honteuse, devoir de mémoire, le fait qu’il se substitue à la Loi, son exercice d’une doctrine d’extrême droite proche du Pétainisme… etc

Au delà de ce que vous énoncez clairement, je vous lis fier de votre écriture, talent, s’il en est un, que vous n’hésitez pas à opposer au style lapidaire et classique des divers discours, communiqués ou autres, produits par M. Marette et son équipe. Je vous lis généreux lorsqu’il s’agit de glisser des mots pompeux qui sont autant de borborygmes, dans cet intestin , véhicule à mouscaille que sont vos phrases. Pardonnez-moi, d’abord, pour la médiocrité de mon style qui ne saura satisfaire vos besoins de cabotins. Pardonnez-moi, ensuite, de mettre en lumière toute cette envie, digne mère par intérim de tous les vices lorsque l’oisiveté s’absente, qui vous anime.

Ensuite vous vous réclamez de la satire. Je crois comprendre cette dernière différemment de vous. Je la définis comme une critique qui tend à rendre ridicules des personnes, des organismes, des assemblées par le biais de la diminution, de l’exagération, de la juxtaposition ou encore de la parodie pour déclencher ou devancer un bouleversement. Vous parlez d’un humour destructeur, mais il ne s’agit pas de détruire, je crois qu’il s’agit de prévenir un sacrifice social ou de déclencher une réforme. Vous noyez l’ironie, pilier central de la satire dans les sarcasmes, les insultes et les comparaisons douteuses. Ne pas montrer de sentiments pour ne pas édulcorer la démarche, ne pas exprimer d’amertume ne signifie pas être agressif. Je trouve le trait grossier et vulgaire car vous transformez la satire en un Cheval de Troie de l’anarchie et vous vous trompez. Je vous renvoie à cette pensée de Descartes qui différencie raillerie et moquerie: la première étant joyeuse et constructive, la seconde n’étant qu’haine et destruction.

En suivant, je veux jeter un peu d’encre sur cette vérité que vous prétendez chercher. Je reviendrai sur la forme un peu plus tard. Je suis d’accord avec certaines de vos remarques (l’absence d’opposition, le domaine des oiseaux déchiré par une autoroute, quelques débordements quant à la législation). Cependant, je crois que pour apprécier conformément le réel, il faut en saisir l’essence et non pas se borner brutalement à ses formes parfois maladroites. C’est pourquoi je souhaite attirer votre attention sur le damier qui est le plan de toutes bastides et l’opposer à l’architecture pittoresque de Saverdun, c’est pourquoi je crois bon vous rappeler que la chasse était un privilège réservé aux nobles avant la révolution de 1789, privilège abolit sous la république, c’est pourquoi je crois bon vous dire, même si vous avez raison, en parlant de l’Ariège comme terre de contestation car baignée par le sang des Cathares (communauté victime d’une croisade menée en Terre Sainte par l’Eglise Catholique Romaine), que nous sommes aux portes du département et qu’il convient de les garder fermement face au développement toulousain: bien que philanthrope, je ne vous ferai pas l’affront de détailler ce que les fortes densités génèrent. Conservateur ou progressiste, intégrer et soumettre son aperception à l’enchainement des faits est une condition indispensable pour rendre sa pensée conforme au réel et approcher de la sorte, la vérité.

En continuant sur le fond, vous décrivez ou suggérez fortement le caractère pétaniste des actions et idées de M. Marette et de certains de ses proches. Il est un gaulliste pur et dur depuis de nombreuses années. Par opposition à M. Sarkozy, il n’est pas atlantiste et encore moins bonapartiste ou jacobiniste. Je crois que s’il avait eu un penchant pour l’extrême droite ou pire, pour les idées de ce funeste Maréchal, ses camarades du parti, l’auraient décelé et croyez bien que M. Trigano, dont je ne rappellerai pas ici l’histoire, n’en aurait pas fait, en son temps, son dauphin. Vous conviendrez dorénavant, que son goût pour la chasse fait de lui un républicain.

Ainsi, au travers d’une constestation dépassée tant elle ressemble, en substance, à celle que nous prosposèrent les indignés de ce mois de mai vieux de plus de quarante ans, vous atteignez le point Godwin, seul, et perdez un débat avant même que vos adversaires ne vous aient répondu.

Le dernier thème que je souhaite aborder avant de conclure, est celui de la crise. Vous écrivez qu’il faut «être un âne de bat pour affirmer que la crise est passée alors que les spécialistes du monde entier disent exactement le contraire». Je ne suis pas un de ces fameux spécialistes. Toutefois, la crise économique de 2008, n’est pas la crise de la dette publique apparue en Europe et aux USA en 2010. Il est important de les différencier. La phrase de M. Marette est juste: la crise économique de 2008 est passée mais il ne s’agit pas de rêver, l’équilibre mondial est bouleversé, les cartes sont redistribuées, «l’après ne sera plus jamais comme avant». Ceci apparaît par le biais de la crise de la dette dans les pays dits occidentaux dont l’hégémonie passée est de ce fait contestée par les pays disons « aux marchés émergents »; citons l’Inde, la Chine ou encore le Brésil. Une fois de plus, votre arrogance et votre impatience vous jouent des tours.

Pour finir, je vais me permettre une conclusion sous la forme d’une « sainte trinité consubstancielle et indivisible » (provocation douteuse et tirée par les cheveux, certes); un conseil, une citation et une question:

 

— affinez votre critique, élaguez la provocation, polissez votre humour, expulsez les insultes et les comparaisons douteuses, châtrez ce diable haineux qui corrompt le fond de vos mots: ne vous contentez pas de « troller », ainsi vous affûterez vos saillis.

— vous semblez aimer les citations et comme je me veux bon joueur, ce sera la phrase d’un socialiste:

«Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme et finalement sa vie, au prix d’un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d’entre nous.» F. Mitterrand (discours prononcé lors des obsèques de P. Bérégovoy)

— pourquoi ne diffusez-vous pas les réponses qui vous sont faites?

 

Cordialement

Les gambettes à Jaures (je vous saurez gré de me passer l’erreur d’orthographe nécessaire au jeu de mots)

lesgambettajaures@live.fr

P.S: je regrette de ne pouvoir joindre à ce mot, une caricature de mon cru.

 

Voilà ce qui s’appelle « prêter le flanc » !

 

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