Louis Marette – Prix Papagal 2021

« Je suis pas con mais j’en ai l’air
Et la chanson comme on la viole
Sans avoir connu de la taule
La leçon ni sa bonne chair.

Des fois je bois mais pas autant
Que je mérite la confesse
Et même des fois je m’agresse
Dans l’anéthol et l’orviétan.

Je me rappelle plus comment
C’était son nom ni pourquoi elle.
Mais en matière sexuelle
La justice secrètement

Avec les sous de Trigano
Et les lois de la République,
Sans compter le secours biblique,
Ça vous sauve le cheminot.

Enfin pour dire que demain
Si j’y vais avec Béatrice
C’est que Jésus aime le vice
Et la vertu de l’essuie-main.

C’est compliqué mais on y est.
J’ai la gueule que je mérite
À défaut de la trace écrite
Que la Justice a sous ses pieds.

Merci papa, merci Dédé!
Merci à la courte mémoire
Et à son maître en belle Histoire !
Ô merci de m’avoir aidé ! »

Louis Marette, maire de Mazères (09)

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Louis Marette – Entre le vert, le rose et le vierge aujourd’hui

Entre le vert, le rose et le vierge aujourd’hui

Marette hésite encore à déposer sa chiasse

Devant le seuil obscur qui attend sa carcasse.

Le Saint qui veille au grain ne connaît pas l’ennui.

Ô sonnet des couleurs qui finit dans la nuit !

La balance pencha du côté de la grâce

Mais c’était du vivant et maintenant la crasse

Ressurgit du Passé avec le sauf-conduit

Qui cette fois, c’est sûr, ô Justice des dieux !

Ne mettra pas le gonze à l’abri de l’épieu —

Car si le gode avait les pouvoirs de la gomme

Voici ce que l’anus là-haut enfin dégomme,

Et jusqu’à l’estomac, paroissien du troquet :

La culotte oubliée au fond d’un perroquet.

Gilbert Bourson – Monologue d’un guéridon de salle d’attente d’un psychanalyste (RALM)

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A LA UNE CETTE SEMAINE

GILBERT BOURSON
MONOLOGUE D’UN GUÉRIDON DE SALLE D’ATTENTE D’UN PSYCHANALYSTE
fantaisie

Depuis que je trône dans la salle d’attente de mon psychanalyste, tout recouvert de revues spécialisées un peu dégoutantes d’avoir été manipulées, le plus souvent survolées plutôt que lues, je me sens le plus complexé des guéridons. Peut-être devrai-je employer le féminin de table basse, tant j’hésite à me situer dans l’un de ces genres parmi la race du mobilier à laquelle incontestablement j’appartiens. Parfois on pose un peu n’importe quoi sur ma surface déjà passablement encombrée, et ça fait rire les fauteuils libres ou étouffés sous les patients qui bordent le cabinet, et je me venge en pensant qu’ils pouffent pour les rabaisser au rang de ces petits pots à tabac qu’on trouve dans les maisons orientales et que nous appelons pouffes, ou plutôt appelions, car le terme ne s’emploie plus guère, l’objet lui-même ayant disparu de nos ameublements….

SEMAINES – avec Daniel Aranjo, Enrique Arias Beaskoetxea,
Francisco Azuela, Gilbert Bourson, Patrick Cintas, Daniel de Cullá, Jean-Michel Guyot, Pascal Leray,
Santiago Montobbio, Stéphane Pucheu, Rolando Revagliatti, Stéphane Tomaso, Henri Valero, Pascal Uccelli, Carmen Vascones, Robert Vitton, le groupe Personæ.

LE SOMMAIRE complet de ce numéro est 

SOMMAIRE RALM
no107
(Chantiers en cours)

Les manuscrits peuvent être proposés via le contact du site.

BONNE LECTURE…
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Notre-Dame n’est pas la mienne (RALM)

 

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A LA UNE CETTE SEMAINE


NOTRE-DAME N’EST PAS LA MIENNE
"Le déshonneur des poètes" (rappel)
avec Benjamin Péret.

En ces temps d’exaltation religieuse et patriotique, il n’est pas mauvais de se rappeler que les guerres sont uniquement d’origine religieuse ou/et patriotique. Le cirque gouvernemental ne vaut mieux que les pitreries populistes. Mais c’est un spectacle. Et il faut bien avouer qu’il n’y a rien de plus nourrissant (terrestrement parlant) que les spectacles de l’écran. À moins qu’on se contente du familial toujours anecdotique et limité à… l’intérieur.

Benjamin Péret :
« Tant que les fantômes malveillants de la religion et de la patrie heurteront l’aire sociale et intellectuelle sous quelque déguisement qu’ils empruntent, aucune liberté ne sera concevable : leur expulsion préalable est une des conditions capitales de l’avènement de la liberté. »

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